Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
54620 DEFENSE D'AFFICHER

  LES MURS MURMURENT

utopie

Publicité
Archives
1 mai 2019

Gilets jaunes 01 mai 2019

 

gilets jaunes chalecos amarillos yellow vests 01/05/2019

Explore this photo album by Gérald Masnada on Flickr!

https://www.flickr.com

PREMIER MAI: MUGUET

C’est la première fois, oui, où vraiment je me suis senti en difficultés au milieu des gilets jaunes hier à la fête du travail du 1er mai 2019. 
Qu’est-ce que je foutais là moi qui ne porte ni gilet jaune, ni brassard rouge, et sans de cagoule noire dans mon sac. Je voulais fêter le travail, une valeur que M. Le Président et son gouvernement essaient de sanctuariser. Je ne me cache pas : je n’aime pas le mot. Quant à ce qu’on y met dedans je suis partagé. Dans notre système il faut bien aller au boulot si on veut des cacahuètes et un peu plus. Boulot, je préfère ce vocabulaire, turbin étant tombé dans les oubliettes depuis les lustres Je ne me réfère pas à l’étymologie incertaine de ces mots. Les archéologues de la langue ne sont pas tous d’accords sur leurs évolutions qui expliquent qu’il faut se lever de préférence tôt pour gagner sa vie, sans la perdre. J’ai lu qu’il y aurait un lien historique entre boulon et boulot, cela ne peut que me plaire, industrie automobile oblige.

Alors appareil photo en bandoulière je me suis rendu à la fête du travail avec le mince espoir que jaune et rouge se serreraient la paluche en faisant flotter chacun leur couleur. 
Erreur. 
Mais Jaune et noir, si : les frelons chassent Macron. 
13 :00 les médias cherchent le bon angle de vision, la bonne personne, l’audience. Aucune fumée en vue. Je les plains ces travailleurs de l’écran plat, ils savent qu’ils ne font leur boulot correctement, à part peut-être les infos étrangères contente de filmer en direct des gaulois face aux légions de César. 
« BFM encu… » hurlent la foule lorsque les plus vigilants ont repérés les quatre caméras de la chaine sur le balcon d’une chambre d’hôtel. Cela en dit long. 
14:00 je n’ai pas encore vu les rouges, j’ai compris que les cortèges étaient séparés. 
Bang ! Depuis novembre je me suis habitué, première détonation de lacrymo, la fumée monte, le vent n’est pas favorable, j’ai un masque et pas de lunettes. Aie Aie, la foule est dense, les force de l’ordre chargent et provoque un sacré désordre. C’est dangereux nous sommes comprimés contre les vitrines, elles tiennent, ouf. 
Alexis Corbière essaye d’interroger les bleus sans obtenir d’explication. Un drone tourbillonne bien au-dessus de nos têtes et envoie son visuel place Beauvau ou les « responsables » devront prendre leurs responsabilités. Comme dans les films, sauf que là, j’ai les yeux qui pleurent comme une fontaine, j’avance à l’aveugle porté par la foule. Cela recommencera à l’hôpital Pitié Salpêtrière, coincé contre les grilles certains ont sauté de l’autre coté pour se protéger, toutes les chaines en parleront le lendemain d’une façon différente. Ne me demandez pas comment je ne suis tiré de ce mauvais pas je ne sais pas. 
Très encadré par les bleus, le défilé continue son chemin en chanson u Macron et son ministre de l’intérieur sont les héros, ou victimes ? Des banderoles parlantes colorient un beau ciel tout bleu. On voit peu de doctrines prolétaires, les jaunes pas n’aiment le capitalisme, mais pas seulement je lis beaucoup de slogan qui rappelle 1968 remasterisés 2019 : Sous les pavés la rage. 
Les problèmes planétaires sont présents. Ce ne sont pas les mêmes personnes qui défendent le climat et la fins de mois, mais elles marchent ensemble. Ou sont les rouges ? 
On voit s’équiper les fameux blacks blocs, ces chevaliers de l’apocalypse qui vont anéantir Paris. Mon Dieu, Sainte Geneviève protégez la capitale de la France, fille ainée de l’église. Attila est de retour, u les vikings l’accompagne. Ces barbares : il faut les éliminer, les embastiller, le bûcher pour ces diables anti…anti… mais anti quoi ? Anti système. 
Et voilà, nos sociétés ont donné naissance à ces nouveaux révolutionnaires. Et si un jour dans d’autres cortèges nous voyons leurs banderoles flottées à coté de Che Guevara, Assange, Zapata et d’autres. Faut pas rêver, les bleus sont très nombreux et accomplissent ce pourquoi ils existent : maintenir l’ordre sans l’aide divine. La fumée bleu et les LBD 40 seront bien plus efficace. 
Plusieurs fois j’ai les ai vu ans aucune protection foncer sur les carapaces bleues, les légions de césar. J’ai observé ceux que l’on catégorise barbares, les black block. Ils se dissimules dans la foule qui se montre compatissantes avec eux. Les Streets médics soignent tous le monde évitant ainsi le fichage à l’hosto. Les blacks blocs que j’ai rencontrés ont toujours pris leur précaution de ne pas mettre en danger les manifestants si ce n’est que par leur présence qui a elle seule constitue une cible. Les forces n’hésite plus à bousculer fortement des gens venus ici avec seulement un brin de muguet. 
Le 1er mai c’étaient le jour des travailleurs fiers de leur besogne. Je ne vais vous chanter les mains d’or de Lavilliers ni l’international ceci a tellement vieilli, c’est si loin. Alors quand je vois un jeune de 20 ans prendre son temps et écrire tranquillement en rouge « La commune demeure» à un jet de pavé du boulevard Blanqui je me dit que peut-être.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité