Fête du travail 2022 : Le cirque

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Depuis quelques années le rituel 1^er mai part en fumée dans les rues parisiennes. Du moins les 1^er mai d’avant, ceux de la fête du travail au temps du plein emploi. Aujourd’hui la symbolique a fané.

Terminée la journée des travailleurs laborieux défilant derrière des banderoles rouges à la gloire du TRAVAIL. Travail Ce n’est pas un mot que j’utilise volontiers, il sonne mal dans ma bouche et tinte comme une fausse note dans mes oreilles.

      

Le mot a muté, il ne dit plus la même chose à tous. Sortant de la bouche d’un intellectuel il sera interprété autrement dans les oreilles d’un chômeur, d’un commerçant, d’un CSP+ et la liste des variables est longue. Le coefficient d’incompréhension est fonction du nombre de bouches et d’oreilles multiplicateurs inévitables. Chaque cerveau appliquera son propre algorithme déterminé par son expérience et ses capacités neuronales. Je sais ce n’est pas agréable à lire.

Ces derniers 1^ers mais se sont éloignés de l’esprit de l’internationale début 20 -ème. Quand les syndicats tordirent les bras du capital (encore un mot qui sonne mal) en imposant la journée de 8 heures, 1919 en France. Ce sont les anglais et leurs cousins américains qui les premiers parlèrent du découpage en trois d’une journée, en 1817 !  8 heures de travail, 8 heures de loisirs, 8 heures de sommeil.  Cela ne s’est obtenue tranquillement en discutant dans un salon. Dans la rue ! Avec des morts.   

2022, une semaine après l’élection présidentiel les anciens partis politiques sont au tapis. Ils n’ont pas encore digéré et sont resté à terre laissant un vide et vous le savez la nature a horreur du vide. Alors le nouveau « monsieur Loyal » de la gauche, Jean Luc Mélenchon anime le cirque des législatives.  Monsieur Loyal, vous connaissez ? La vedette lui fut volé par la tête du cortège. Pas les leaders syndicalistes trop gentils derrière leurs pancartes aux slogans réchauffés qui font peine à voir.

      

 Vraiment, il faudrait leur dire, Georges Moustaki et Jean Ferrat sont morts. Lorsque j’ai osé plaisanter en proposant le renouvellement du répertoire musical à un type du PCF, avec sa gueule de métèque, il n’a pas trop souri. Normal, je suis nul en blague.  Cette ballade de Moustaki, plutôt gentille, tentait de couvrir la sono assourdissante des Kurdes. Lorsque j’ai croisé Karl Marx en maillot de corps CCCP, alors là définitivement je me suis dit que les méchants capitalistes impérialistes avaient encore de beaux jours devant eux. Qui pourrait leur dire que le monde n’est plus binaire, moi je n’y arriverai jamais. Surtout qu’il n’a jamais été binaire, heureusement.

Je me suis éloigné de ce passé en remontant le cortège jusqu’au « non futur » en tête du cortège. Ils ont fait le spectacle. Tous les objectifs photos et caméras ont alimenté les images des médias rangés derrière le pouvoir expliquant la barbarie destructive des ultras gauche black blocs anarchiste antifa.

Cela va être difficile de faire peur aux électeurs après les images de Marioupol, un feu de palette boulevard de voltaire et une vitrine BNP saccagée c’est un peu maigre.    

J’ai oublie de parler du muguet ? Pas du tout je m’en fous de cette tradition que l’on doit au maréchal.

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