CGT notre dame du travail.
Ne vous inquiétez pas en regardant l’image de couverture, je ne me suis pas rendu à la messe dans une église. Il y avait une croix dans mon agenda sur la journée du 8 avril 2021, un jeudi : manif’ CGT rue des 5 martyrs Paris 14eme. Un signe du ciel ? non, pas difficile de trouver des coïncidences en cherchant un peu.
Je suis donc passé sur la rive gauche pour rejoindre les fidèles de la CGT et y retrouver quelques camarades militants venus répandre la bonne parole.
A gauche !
N’imaginez rien j’ai juste traversé la Seine. C’est comme ceci que l’on dit à Paris, Rive droite ou rive gauche dans le sens de l’écoulement du fleuve. J’habite rive droite au faubourg St Denis.
Travailleurs… capital…. productivité… anti social et grève général etc… Je commence à connaitre ces versets, ils ne sont pas en latin et facile à mémoriser. Je fais semblant d’y croire par respects pour ceux qui ont la foi. Quelque part j’envie ces dévots à des gourous ou prêtes.
En attendant le départ du cortège des travailleurs brandissant leurs idoles et slogans je me suis souvenus qu’a quelques centaines de mètres se cachait derrière la place Catalogne une église un peu spéciale, Notre Dame du travail. Elle fût élevées ici par et pour les nombreux ouvriers venus à Paris au moment de l’exposition universelle de 1900. L’abbé Soulange Bodin souhaitait honorer le labeur des 35 000 ouvriers de ce nouveau quartier. Voulait-il répliquer à la jeune CGT pas très catholique à ses yeux qui venait juste de naitre en 1898 ? Peppone et Don Camillo ?
J’ai persuadé mes amis rouges de changer de chapelle un court instant en traversant la place et visiter cette église déguisée en usine. Nous avons été sage, aucun n’est allé à confesse.
Quelques minutes plus tard, l’encens carmin des travailleurs colore le ciel de Paris. Le pèlerinage des travailleurs rouges s’arrêta face à l’empereur qui attend le 5 mai pour compter ses derniers fidèles 200 ans après son rappel par le seigneur. Un apôtre de la CGT, Krasucki fils, récita ses psaumes devant des adeptes partisans.
Un drôles de parcours cette manifestation, d’une église à un empereur. Mon chemin de Damas ? Aucun risque je suis apostat. Ni dieu, ni maitre, ni Macron, ni Le Pen. C’est ma confession.
Si vous passez dans ce quartier pas très parigot quelques soient vos croyances ne manquez pas cette notre dame du travail et son architecture métallique style Grand Palais et tour Eiffel.
Moi qui viens d’une région d’acier – La Lorraine – il existe dans le 54 une église entièrement en métal : Crusnes. Elle est désacralisée et à vendre.
PS, j’ai été tellement subjugué que je n’ai pas osé « voler » d’images. Alors pour les photos rendez-vous au grand temple Facebook, dans la sacristie « mouvements sociaux en photo » et repentezvous devant les images du père Olivier.
Gréve générale, ainsi soit-il.
L'usine en fer de Crusnes :
Et rebelote, l'église de fer du village de Crusnes (54), est à nouveau à vendre. Mise à prix, 280.000 euros pour cet édifice désacralisé et classé aux monuments historiques. Le projet de studio d'enregistrement pour de la musique funéraire de la styliste Léonor Scherrer n'a pas abouti.
https://www.francebleu.fr
Notre dame du travail, c'est plus près que Crusnes si vous êtes parigot ou parisienne.
Dans le quartier méconnu de Plaisance (14ème arrondissement), se trouve l'une des églises insolites de Paris : l'Église Notre-Dame-du-Travail. Un monument rare qui tire son originalité de son architecture, mais aussi de son histoire, indissociable de celle du quartier qu'il incarne.
https://www.unjourdeplusaparis.com