Gilets jaunes 19 octobre 2019

Je ne me suis pas présenté au point de départ situé à la maison de France TV. J’avais d’autre priorités personnelles, je ne cache pas non plus que ma motivation est en baisse, cela ne peut pas être un mot d’excuse que personne ne me signerait.

Cependant en voyant que la fin du parcours empruntait un secteur inhabituel en se terminant place de la défense au milieu des sièges sociaux des entreprises du CAC40  j’ai finalement décidé vers 14h d’aller voir les jaunes au milieu du capital. J’ai retrouvé le petit cortège à Neuilly avant la traversée de la Seine. Ce ne fût pas trop difficile de les localiser en sortant du métro Les Sablons. Je me suis orienté aux bruits des sirènes de police, sifflets et tambours. Bien qu’étant peu nombreux ils font encore du boucan surtout dans ses zones bourgeoises normalement calmes et silencieuses. C’est Alain le taxi qui klaxonne le plus fort avec sa trottinette, toujours là lui. Un type à connaitre Alain, il fût taxi de nuit et galeriste de jour dans une autre vie.  Aujourd’hui il trottine avec les gilets jaune chaque samedi avec sa critique de la semaine : un camion de pompier. Vous le reconnaitrez dans l’album.

ALAIN le taxi trottinette  : 

Taxi galieriste

Rencontre insolite avec un chauffeur de taxi passionné d'art contemporain qui expose de jeunes talents croisés sur les murs des cités :

https://www.ina.fr

Un ou deux drapeaux bleu blanc rouge flottent sous un ciel bleu avec de gros nuages. Che Guevara est absent, Jésus marche avec sa croix au milieu des fidèles en croisade contre le capitalisme et son démon Macron. Mes copains photographes comme moi cherchent le bon plan et le bon cadrage. Pas facile aujourd’hui, peu de monde, peu de pancarte.  Ce petit cortège ceinturé par des boucliers peu menaçant me fait penser à un transfert de prisonniers sans leurs chaines et boulets. Arrivée au milieu des tours de la défense, un ou deux gilets jaunes plus énervés bousculent les policiers, vite contenu par les autres manifestants pacifiques. La situation reste calme.

Je repense à Alain l’ancien taxi galeriste de l’art des cités,  tous ces bouts de nylons jaunes tagués de slogan se reverront peut-être un jour sur un mur d’une galerie du 8eme arrondissement et qui sait ? pourquoi dans le bureau d’un banquier.  Moi, j’en ai repéré quelqu’un qui me plaisent beaucoup. « le soleil a rendez-vous avec la lune »  résume les antagonistes jaunes et politiques, un rendez-vous manqué.  

Plein le dos :

- pour une mémoire populaire, la rue contre le mépris ©

Plein le dos est né à Paris avec l'idée d'exposer les messages de dos vus en France pour rendre hommage à la créativité et à l'esprit des Gilets Jaunes et pour donner à voir autre chose que ce sur quoi les médias aux ordres se focalisaient.

https://pleinledos.org