Gilets jaunes chalecos amarillos Yellow vests 20 avril 2019

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Retour à Paris pour l’ultimatum II des gilets jaunes. Lima-Mexico-gare du Nord et Bercy. Merci BFM de m’avoir renseigné sur ces deux bus de St Avold ayant débarqué des résistants lorrains. Pour une fois votre information m’a été utile quand j'’ai vu un drapeau jaune et rouge flotter sur les marches du POPB à l’écran.
9h30 dans le métro j’ai vite compris que « Castagner nique ta…… » (impossible de sortir ce slogan de ma tête depuis hier soir, c’est nul je sais) et son nouveau préfet de police avaient bien préparé le terrain. Beaucoup de stations de métros fermées mais pas Bercy, canaliser aux max les vrais manifestants. J’apprends que des gilets jaunes sont retenus dans les gares et aux portes de Paris. Les forces de l’ordre sont au garde à vous aux abords de la forteresse des impôts. Le pont levis est levé, l’attaque impossible, le symbole est protégé. Les slogans moqueurs sur la soudaine générosité des grandes fortunes au sauvetage de la cathédrale attisent le feu des gilets jaune. Des sous il y en a ! Pas pour eux il ne faut pas mélanger Notre Dame et les misérables !

Le cortège démarre dans une bonne humeur relative, les slogans hurlés ne sont pas tendre du tout, les médias vous l’ont appris ils appuient sur la haine de ces propos que je ne vais pas relayer ici. Je ne comprends pas ce brave type qui brandit un drapeau du Che avec un cœur chouan. C’est parce que je suis vendéen me dit-il ! Bon après tout le Che révolutionnaire à la défense des royalistes catholiques. Mes amis cubains ne connaissent pas ce symbole religieux je vais leur apprendre.

Première fumée quai de la râpée proche de l’institut médicolégal, je lis beaucoup de polars qui se déroulent dans toutes les grandes villes du monde, ma manière de les connaitre. Juste quelques planches et du plastique qui font plus de fumée que de mal. Boulevard Richard Lenoir, où habitait le commissaire Maigret, des blacks Blocs incendient de pauvres scooters innocents, le nuage de fumée noire attire la presse à la recherche de belles images à gaver le télé spectateurs dans son canapé à l’heure de l’apéro du samedi soir. J’entends le sifflement aigu et déchirant des deux roues à l’agonie. Les pneus transpercés ne retiennent plus l’air, c’est foutu ils vont crever. Les poubelles ne sifflent pas dans les flammes elles grincent des dents, c’est un le craquement des lattes de bois.
Les uniformes chargent plusieurs fois pour exfiltrer les casseurs brutalement. Je dois faire attention de ne pas me faire renverser pendant les assauts. Ce qui m’a le plus foutu la trouille c’est d’être braquer par les lanceurs de grenade lacrymo. Fouille avant d’accéder, enfin, place de la république par la rue faubourg du temple. L’uniforme, (ce mot car je ne sais toujours pas distinguer la police, la gendarmerie, les CRS et la BAC ) ne me confisque pas mon masque et m’avertit gentiment « vous allez en avoir besoin de l’arène». il avait raison, j’en ai pris plein la g…….. !
Merci aux médicaux bénévoles.
Oui la méthode des forces de l’ordre n’est plus la même. Le risque de « bavure » est plus élevé.
Si je compare en novembre décembre les slogans et les personnes ne sont plus aussi « populistes » ‘ (quel mot à la con) les gilets jaunes ont rajeuni et se sont endurcis. J’ai vu un gilets jaunes d’une soixantaine d’année insulter un blacks blocs qui venait de défoncer une Mercedes, la majorité des présents ont pris la défense de la violence !
Les revendications sont plus centrées, plus politiques c’est vrai. L’indépendance de la Kabylie, les problèmes du Soudan et l’arrestation de Assange se sont invités dans le combat, et alors on fait quoi M. le Président ?

Gilets jaunes 20 avril 2019

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